« Overkiller » est un assassin bien trop brutal pour faire son travail convenablement.
Uppercut, les éditions Grenobloise du comics Overkiller
Découvrez l’interview exclusive de Fred Mansour, éditeur d’Uppercut et scénariste de la série Overkiller
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Fred Mansour, scénariste, éditeur et développeur de la série OverKiller et d’autres projets bande dessinée qui mêle l’épique au comique.
Sa punchline : “On peut rire de tout, mais surtout de ce qui est marrant !”
Quel est ton parcours dans la bande dessinée ?
Tout a commencé avec des études informatiques tournées vers le développement de jeux vidéo, où je me suis passionné de l’écriture de scénario.
J’ai aussi participé à des stages d’écriture de scénario de dessin animé à la Poudrière de Valence une école de cinéma et au CEEA de Paris.
J’ai ensuite commencé à créer la série Overkiller en 2012 pour laquelle j’ai fondé le label indépendant Uppercut en 2015. En 2024, nous avons sorti 3 tomes d’Overkiller de sortis.
J’ai aussi co-écrit et édité avec Jérôme Gautier un album de BD humoristique intitulé “la Muscu” avec l’illustratrice Nelly Chaine.
Je travaille sur le lancement d’une nouvelle série prévue pour 2024 intitulée Wilson Nebula avec “Gianenrico Bonacorsi” au dessin.
Peux-tu nous présenter ton label Uppercut ?
Uppercut est une maison d’édition fondée avec Jérôme Gautier, qui édite des projets qui peuvent sortir du cadre des lignes éditoriales des maisons d’édition traditionnelles.
Les éditions Uppercut proposent d’abord un catalogue d’histoires orientées ado-adultes avec un humour parfois trash et des thèmes qui peuvent être assez sombres, mais nous ouvrons aussi notre catalogue à de nouveaux projets axés grands publics.
Quelle est ta série phare ?
Overkiller, c’est les histoires d’un assassin appelé Lancelot Dupuis qui est bien trop brutal pour faire son travail convenablement.
L’idée derrière cette série est de caricaturer la société américaine et le capitalisme dans son ensemble. On y retrouve un mélange d’action frénétique et un humour qui va de l’absurde au trash avec de jolies pointes d’humour noir.
La série est illustrée par “Rodolphe Bax”, dessinateur Réunionnais. Le style de dessin mélange le comics américain et le manga japonais.
As-tu des influences ? Des auteurs qui t’ont inspiré ?
Pour la série Overkiller, j’ai été influencé par différentes œuvres :
– Batman pour le côté ville sombre et le format comics.
– City Hunter pour son héros à la fois badass et drôle.
– One Piece pour la structure de l’histoire et la multitude de personnages attachants.
– South Park pour l’humour trash et irrévérencieux
Comment collabores-tu avec les illustrateurs et/ ou coloristes ?
En tant qu’éditeur, j’interviens à chaque étape de la production pour d’éventuels retours. Comme scénariste, j’écris le script, les scènes, plans et dialogues…
Ensuite, le dessinateur fait le découpage du scénario au format BD, il dessine le story-board avant de détailler les dessins à l’encrage. Les planches sont réalisées 100% en numérique. Finalement, l’encrage est envoyé au coloriste qui fait les aplats, ambiance et shading.
Quels sont tes projets ?
Tout d’abord, je souhaite continuer la série Overkiller, car le financement participatif du dernier tome d’Overkiller a explosé les plafonds avec 40 000 euros de récoltés.
Ensuite, j’ai beaucoup d’ambition pour ma nouvelle série, Wilson Nébula, que je vais lancer en début d’année 2024, qui parle des pérégrinations d’un père qui a perdu sa fille à travers l’espace.
J’aimerais aussi étendre davantage les supports sur lesquels je peux raconter des histoires : j’ai déjà réalisé un roman interactif, une saga audio et 2 petits jeux vidéo autour d’Overkiller, mais je veux aujourd’hui faire un jeu à plus grande échelle.